Alexander Ostrowski

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Ostrowski.

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avec Alexandre Ostrovski.

Alexander Ostrowski
Description de cette image, également commentée ci-après
Alexander Ostrowski

Données clés
Naissance
Kiev (Drapeau de l'Empire russe Empire russe)
Décès (à 93 ans)
Montagnola, Lugano (Drapeau de la Suisse Suisse)
Résidence Bâle
Données clés
Domaines algèbre, topologie, analyse numérique
Institutions Université de Hambourg (1922)
Université de Bâle (1927-1958).
Diplôme Université de Marbourg (1912)
Université de Göttingen (1918-1920)
Renommé pour Théorème d'Ostrowski
Distinctions Rockefeller Research Fellowship (1925)

modifier Consultez la documentation du modèle

Alexander Markowich Ostrowski (ukrainien : Олександр Маркович Островський, , Kiev, Ukraine - , Montagnola, Lugano, Suisse), est un mathématicien spécialisé dans la théorie des nombres.

Biographie

Fils de commerçants, Alexander Ostrowski fréquente l'école de commerce de Kiev et participe pendant trois ans au séminaire de mathématiques de Dimitri Grave à l'université de Kiev. Il fait paraître alors une première publication. Il ne peut cependant poursuivre ses études à l'université, n'ayant pas été tiré au sort — procédé qui permettait l'accès à un nombre d'étudiants juifs selon un quota. Grave écrit une lettre de recommandation aux professeurs Edmund Landau et Kurt Hensel, ce qui permet à Ostrowski de suivre les cours de Hensel à l'université de Marbourg en 1912[1].

À l’issue de la Première Guerre mondiale, Ostrowski déménage à Göttingen où, sous l'influence de Hilbert, Klein et Landau, il rédige sa thèse de doctorat.

Diplômé en 1920, Ostrowski obtient un poste d'assistant auprès de Hecke à Hambourg, et c'est à ce poste qu'il passe sa thèse d'habilitation en 1922.

Œuvre

Ostrowski est l'auteur d'importantes contributions en mathématiques, particulièrement dans le domaine de l'analyse. En 1920 il démontra que les séries de Dirichlet dont les coefficients ne s'expriment pas sur une base finie ne sont solution d'aucune équation différentielle algébrique, résolvant par là-même l'un des problèmes de Hilbert (Hilbert n'avait, lui, traité que le cas particulier de la fonction zêta de Riemann).

On désigne souvent sous le nom de théorème d'Ostrowski les deux corollaires suivants de celui de ses théorèmes[2] selon lequel les seules valeurs absolues non-ultramétriques sur un corps K sont (s'il en existe) les applications de la forme x | f ( x ) | c {\displaystyle x\mapsto |f(x)|^{c}} , où f est un plongement de K dans le corps des complexes, et 0 < c 1 {\displaystyle 0<c\leq 1}  :

  • toute valeur absolue non triviale sur le corps Q {\displaystyle \mathbb {Q} } des rationnels est topologiquement équivalente soit à la valeur absolue usuelle, soit à l'une des valeurs absolues p-adiques, définies chacune pour un nombre premier p ;
  • tout corps complet pour une valeur absolue archimédienne est algébriquement et topologiquement isomorphe au corps R {\displaystyle \mathbb {R} } des nombres réels ou au corps C {\displaystyle \mathbb {C} } des nombres complexes. Autrement dit : il n'existe aucune extension de corps (stricte) des nombres complexes sur laquelle on peut prolonger la fonction « valeur absolue ». Le théorème de Gelfand-Mazur généralise cet énoncé aux algèbres de Banach complexes.

Ostrowski est aussi l'un des grands noms de l'analyse numérique, où il a apporté des résultats précis sur la convergence de différents algorithmes de résolution d'équations non linéaires[3],[4] et d'analyse numérique matricielle. Il a en outre imaginé plusieurs schémas stables qui portent toujours son nom[5].

Theodore Motzkin fut l'un de ses étudiants.

Le prix Ostrowski récompense tous les deux ans une contribution exceptionnelle aux mathématiques.

Notes et références

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Alexander Markowitsch Ostrowski » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) J J O'Connor, E F Robertson, « Alexander Markowich Ostrowski », sur mathshistory.st-andrews.ac.uk, .
  2. Jean-Pierre Serre, Corps locaux [détail des éditions] p.36
  3. Cf. son livre A. Ostrowski, Solution of equations and systems of equations, Academic Press, (réimpr. 1966) (ISBN 9781483223643)
  4. Sergio Amat et Sonia Busquier, Advances in Iterative Methods for Nonlinear Equations, Springer, (ISBN 9783319392288), « 5. On the Design of Optimal Iterative Methods »
  5. A.M. Ostrowski, « On the linear iteration procedures for symmetric matrices », Rend. Mat. Appl., no 14,‎ , p. 140-163

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mathematics Genealogy Project
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Base de données des élites suisses
    • Deutsche Biographie
    • Dictionnaire historique de la Suisse
    • Treccani
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • CiNii
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Suède
    • Vatican
    • Norvège
    • Tchéquie
    • Portugal
    • Grèce
    • WorldCat
  • icône décorative Portail des mathématiques