Jean-Baptiste Domergue

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Jean-Baptiste Domergue
Fonction
Maire en France
Biographie
Naissance
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AubagneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 41 ans)
AubagneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

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Jean-Baptiste Domergue, né le à Aubagne et mort assassiné le 4 messidor an III () dans la même ville, est un homme politique et révolutionnaire français. Il est le frère cadet du grammairien François-Urbain Domergue.

Biographie

Fils cadet de Louis-André Domergue (mort en 1789), apothicaire et deuxième consul d'Aubagne en 1739, et d'Anne Marguerite Élisabeth Blin[1], Jean-Baptiste Domergue fait comme son frère aîné des études à l'Institution Lautard d'Aubagne puis au collège des oratoriens de Marseille. En 1789, il participe à la rédaction des cahiers de doléance de la ville d'Aubagne et adhère au Club des républicains[2].

Le , il épouse Marie-Madeleine Chaulan, sœur de l'abbé Louis Chaulan, l'un des prêtres d'Aubagne. Le couple a une fille, Marie Domique Élizabeth Désirée, le [2].

Principal dirigeant du mouvement révolutionnaire, il s'oppose au maire, François Carbonnel[3], lors des élections municipales du , et l'emporte avec 208 voix, contre 180 à Carbonnel et 8 à Pierre Martinot, l'ancien curé[2], administrateur du district[4].

Le 11 décembre suivant, le district de Marseille annule les élections et replace Carbonnel à la tête de la mairie, mais celui-ci démissionne dès le lendemain. De nouvelles élections étant organisées le , Jean-Baptiste Domergue est réélu avec 225 voix, face au royaliste Louis Mille, assesseur du juge paix Antoine Jourdan, qui obtient 207 voix[2].

Les royalistes s'étant réunis au château de l'Évêque au prétexte d'y fêter les « Olivettes » (une danse provençale), il fait disperser l'assemblée à la tête d'une troupe d'Aubagnais et de Marseillais[2].

Obligé de fuir devant l'insurrection fédéraliste du Midi, il revient à Aubagne en qualité d'officier municipal avec la victoire de Carteaux sur les fédéralistes marseillais en [5].

La paroisse Saint-Sauveur ayant été transformée en temple de la Raison en application du décret du , il fait inscrire sur la façade : « Le peuple français reconnaît l'existence de l'Être suprême et l'immortalité de l'âme »[2].

Après la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (), il doit s'enfuir et se cache à Barjols (Var), avant de confier la garde de sa fille à son beau-frère Louis Chaulan[2].

À la suite d'une dénonciation, il est arrêté en pleine Terreur blanche et ramené à Aubagne, où le juge de paix le condamne sans jugement, d'un signe de tête. Conduit derrière une fabrique de poteries, à l'angle du chemin des Espillères, où une fosse a été creusée, il est tué à coups de fusil, et son corps est promené dans le quartier[2].

Notes et références

  1. « Françoise Dougnac, « François Domergue (1745-1810) », dans le Dictionnaire des journalistes (1600-1789) »
  2. a b c d e f g et h Lucien Grimaud (1992), p. 169-172.
  3. [1]
  4. Christine Peyrard, Minorités politiques en Révolution (1789-1799), Publications de l'Université de Provence, , 208 p., p. 30.
  5. Donald Sutherland (2004), p. 1115.

Voir aussi

Bibliographie

  • Winfried Busse, Françoise Dougnac, François-Urbain Domergue : Le grammairien patriote (1745-1810), Gunter Narr Verlag, , 243 p. (lire en ligne).
  • Winfried Busse, Jürgen Trabant, Les Idéologues : sémiotique, théories et politiques linguistiques pendant la Révolution française, John Benjamins Publishing Company, , 404 p. (lire en ligne).
  • (en) Donald Sutherland, Murder in Aubagne : Lynching, Law, and Justice during the French Revolution, Cambridge University Press, .
  • Donald Sutherland, « Étude de cas : le comité de surveillance d’Aubagne », Rives méditerranéennes, no 18 : « comités de surveillance et pouvoir révolutionnaire »,‎ , p. 115-124 (lire en ligne).

Articles connexes

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