Théorème de Lebesgue-Vitali

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Ne doit pas être confondu avec lemme de recouvrement de Vitali.

En mathématiques et plus particulièrement en théorie de la mesure, le théorème de Lebesgue-Vitali (ou théorème de convergence de Vitali) est un théorème qui donne une condition nécessaire et suffisante pour passer d'une convergence en mesure vers une convergence dans les espaces L p {\displaystyle L^{p}} pour des fonctions mesurables. Il est une généralisation du théorème de convergence dominée.

Initialement, le théorème a été énoncé pour des mesures finies mais ce dernier peut se généraliser à des mesures quelconques sous couvert de rajouter une hypothèse de type tension sur la suite de fonctions.

Prolégomènes

Soit ( X , A , μ ) {\displaystyle (X,{\mathcal {A}},\mu )} un espace mesuré. Soit F {\displaystyle {\mathcal {F}}} une famille de fonctions intégrables définies sur ( X , A , μ ) {\displaystyle (X,{\mathcal {A}},\mu )} à valeurs dans R {\displaystyle \mathbb {R} } .

On dit que la famille F {\displaystyle {\mathcal {F}}}  :

  • est uniformément intégrable si ε > 0 , C , f F , | f | > C | f | d μ < ε {\displaystyle \forall \varepsilon >0,\,\exists C,\,\forall f\in {\mathcal {F}},\,\int _{|f|>C}|f|d\mu <\varepsilon } .
  • a des intégrales uniformément absolument continues si ε > 0 , δ > 0 , A A  tel que  μ ( A ) < δ , f F , A | f | d μ < ε {\displaystyle \forall \varepsilon >0,\,\exists \delta >0,\,\forall A\in {\mathcal {A}}{\text{ tel que }}\mu (A)<\delta ,\,\forall f\in {\mathcal {F}},\,\int _{A}|f|d\mu <\varepsilon } .
  • est tendue si ε > 0 , K A  tel que  μ ( K ) <  et  f F , X K | f | d μ < ε {\displaystyle \forall \varepsilon >0,\,\exists K\in {\mathcal {A}}{\text{ tel que }}\mu (K)<\infty {\text{ et }}\forall f\in {\mathcal {F}},\,\int _{X\setminus K}|f|d\mu <\varepsilon } .
  • bornée dans L 1 {\displaystyle L^{1}} si M , f F , | f | d μ < M {\displaystyle \exists M,\,\forall f\in {\mathcal {F}},\int |f|d\mu <M} .

La définition donnée ici d'intégrales uniformément absolument continues est quelquefois utilisée comme définition d'intégrabilité uniforme par certains auteurs. Il faut donc faire attention, la définition d'intégrabilité uniforme choisie ici correspond à celle habituellement utilisée en théorie des probabilités.

Si μ {\displaystyle \mu } est une mesure finie, alors F {\displaystyle {\mathcal {F}}} est uniformément intégrable si et seulement si elle est bornée dans L 1 {\displaystyle L^{1}} et a des intégrales uniformément absolument continues.

Si μ {\displaystyle \mu } est finie et n'a pas d'atomes, alors F {\displaystyle {\mathcal {F}}} est uniformément intégrable si et seulement si elle a des intégrales uniformément absolument continues[1].

Enoncé

Enoncé général

Soit ( X , A , μ ) {\displaystyle (X,{\mathcal {A}},\mu )} un espace mesuré, p [ 1 , + [ {\displaystyle p\in [1,+\infty [} et f , ( f n ) n N : X R {\displaystyle f,(f_{n})_{n\in \mathbb {N} }:X\to \mathbb {R} } des fonctions mesurables telles que les ( f n ) n N {\displaystyle (f_{n})_{n\in \mathbb {N} }} sont dans L p {\displaystyle L^{p}} (on ne suppose rien d'autre pour f {\displaystyle f} ). Alors f L p {\displaystyle f\in L^{p}} et f n f {\displaystyle f_{n}\to f} dans L p {\displaystyle L^{p}} si et seulement si les trois conditions suivantes sont vérifiées[2],[3] :

  1. La suite ( f n ) n N {\displaystyle (f_{n})_{n\in \mathbb {N} }} converge en mesure vers f {\displaystyle f} .
  2. La famille ( f n p ) n N {\displaystyle (f_{n}^{p})_{n\in \mathbb {N} }} a des intégrales uniformément absolument continues.
  3. La famille ( f n p ) n N {\displaystyle (f_{n}^{p})_{n\in \mathbb {N} }} est tendue.

Enoncé pour une mesure finie ou dans le cadre des probabilités

Dans le cas où μ {\displaystyle \mu } est une mesure finie (c'est le cas par exemple si μ {\displaystyle \mu } est une mesure de probabilités), alors la condition 3 est toujours vérifiée (avec K = X {\displaystyle K=X} ). De plus, dans ce cas, on peut montrer que les conditions 1 et 2 sont équivalentes aux conditions 1 et 2' où 2' correspond au fait que la famille ( f n p ) n N {\displaystyle (f_{n}^{p})_{n\in \mathbb {N} }} est uniformément intégrable. Autrement dit on a le résultat suivant[1],[2] :

Soit ( X , A , μ ) {\displaystyle (X,{\mathcal {A}},\mu )} un espace mesuré avec μ ( X ) < {\displaystyle \mu (X)<\infty } , p [ 1 , + [ {\displaystyle p\in [1,+\infty [} et f , ( f n ) n N : X R {\displaystyle f,(f_{n})_{n\in \mathbb {N} }:X\to \mathbb {R} } des fonctions mesurables telles que les ( f n ) n N {\displaystyle (f_{n})_{n\in \mathbb {N} }} sont dans L p {\displaystyle L^{p}} (on ne suppose rien d'autre pour f {\displaystyle f} ). Alors f L p {\displaystyle f\in L^{p}} et f n f {\displaystyle f_{n}\to f} dans L p {\displaystyle L^{p}} si et seulement si les deux conditions suivantes sont vérifiées :

  1. La suite ( f n ) n N {\displaystyle (f_{n})_{n\in \mathbb {N} }} converge en mesure vers f {\displaystyle f} .
  2. La famille ( f n p ) n N {\displaystyle (f_{n}^{p})_{n\in \mathbb {N} }} est uniformément intégrable.

Une réciproque du théorème

Références

  1. a et b (en) V Bogachev, Measure Theory Volume I, New York, Springer, (lire en ligne), p. 267
  2. a et b (en) stevecheng, « Vitali convergence theorem »,
  3. (en) G B Folland, Real Analysis: Modern Techniques and Their Applications, Wiley, (lire en ligne), p. 187
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